samedi 6 avril 2024

Montagne des agneaux : par le Piaget et la calotte

 Superbe boucle qui se termine mal

Galvanisés par la dernière sortie à la pointe de Charbonnel, on est bien motivés pour prolonger la saison de ski... En plus il a tellement  neigé en montagne qu'on a envie d'en profiter...

La face NE des courtes semble trop chargée, on opte pour la face NW des Agneaux. Une sortie de Tassan et Zjip nous avait bien motivés il y a quelques années, on avait buté au vu de grandes plaques parties spontanément, et on avait bien fait.

On retente le coup avec Alexis, départ le soir pour dormir en camion au Casset. les températures sont annoncées chaudes mais en partant tôt et montant à plus de 3600m, ca devrait le faire.















J

Au petit matin, le regel est moyen mais rien d'extrême. La montée déroule bien, même si la neige est bien moins bonne qu'espérée...On arrive malgré tout au pied du Piaget et de la face Nord Ouest, qui a té skiée, la veille surement. Les paysages sont sublimes dans cet Oisans quasi vide de présence humaine. Mon moral en prend un coup quand on commence à cramponner. Le bas, le plus raide est goulotté et bien dégueu... ca semble difficile de descendre par là. De plus, je me sens physiquement vidé assez inexplicablement. Je trace à peine 50m, et ensuite j'agonise en essayant de suivre les copains. je m'endors, je ne sers à rien et chose rare en montagne, je me demande ce que je fais là. Pas de force, neige de merde, pourquoi s'infliger ça ?

Heureusement  Régis est une machine et trace tout jusqu'au sommet. Le pique nique fait du bien... On découvre toutes les voies d'accès à cette montagne complexe, imaginant des futurs tours. On décide de descendre par la Calotte en face nord, la neige semble meilleure. 

Ce fut un bon choix : à vue,  au milieu des séracs avec une neige globalement excellente, en alternant parties raides et plus plates, petits et grands virages, c'est du grand ski et le moral remonte de mon coté.


Une dernière remontée de 150m au pic du réou d'arsine pour éviter un plan nous offrira un beau bonus... Certes la face est orientée à l'Est, mais en faisant attention ca devrait aller, on a pas remarqué d'énormes purges spontanées.

Sauf que je suis un boulet et que je ne suis pas assez prudent, justement. Régis descend un couloir et au lieu d'attendre calmement je me décale vers une autre pente pour pouvoir descendre sans lui envoyer de la neige  dessus... Mais je me fais embarquer par mes propres escargots ! Au lieu de les laisser descendre, j'enchaine les virages et je me retrouve sous eux... je pense en  sortir facilement mais la neige est lourde et je suis surement trop fatigué. Résultat je débaroule tout le couloir, relativement lentement heureusement et sans être enseveli... je m’arrête en bas et assez miraculeusement dans ce type de neige, je n'ai aucun  bobo, si ce n'est à l'ego. Mais comment est ce possible de faire une telle erreur ? reskier au milieu de ses escargots ?? L'euphorie, la fatigue... Mais surtout un excès de confiance qui me pousse à m'interroger. Je suis aussi assez dégouté de gâcher le souvenir d'une sortie qui se préparait à être bien sympa.

Au final, j'ai juste perdu mes skis dans la bataille, mes copains me croyaient mort donc je m'en sors bien. Mais ces avalanches deviennent une mauvaise habitude....


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