En tant que fan de granit, j'avais repéré depuis longtemps que ce secteur du pic d'espade méritait une visite. De plus en analysant la carte de près, je me rends compte qu'en partant du lac d'aubert, on sera sur la route d'ordesa : c'est donc l'occasion rêvée d'y traîner les chaussons.
On arrive de nuit du caroux, sans réellement se rendre compte de la beauté du lieu... Le réveil est assez magique devant ces lacs du neouvielle. On a désobéi aux règles du parc par contre, mais de bonne foi.
C'est grande canicule aujourd'hui et c'est tant mieux, car cette face ouest est frisquette. Or si je veux conserver aurélie dans de bonnes dispositions, il faut prendre soin de ses doigts. L' approche s'annonce longue mais habilement je lui vends ça comme un entraînement pour son trail.
Entrainement trail |
Cette précaution sera judicieuse car même si le paysage s'avèrera grandiose et très “montagne " entre rocs de granit, chamois, torrents et marmottes, au bout des 3 heures une certaine lassitude va gagner les esprits et les jambes.
Isards |
Il fait pas beau en bas |
Il y a foule dans la face : on entend un peu partout des espagnols, toujours aussi sonores, et une cordée démarre devant nous. On en profite pour pique niquer et leur laisser un peu d'avance.
J'attaque L1 hystérique devant la pureté du roche. J'ai rêvé de granit tout le confinement, et je n'ai pas pu concrétiser é ces rêves pendant mon précédent trip grimpe, alors l'envie est forte.
Mais comme souvent l'envie n'est pas forcément réciproque et la voie semble vne pas vouloir se donner facilement.
Dans ce premier 5c, je couine dès le premier pas de dalle et dès le premier coincement... À tel point que j'aurai besoin d'un coinceurs pour faire le pas sereinement. Ça promet...
L1, on sourit encore |
L2, la plus facile |
Dans L3, la traversée qui fait peur ! |
La fin du dièdre-fissure de L4, pas si dure |
Heureusement, une fois les sensations retrouvées ça ira beaucoup mieux et tout en trouvant les cotations sèches, je vais tout enchainer sans vraiment de soucis, avec beaucoup de plaisir tant dans les pas de dalles tordus que dans les dulfers bourrins.
Mentions spéciales à la traversée de L3, superbe sur des veines de quartz (qu'aurelie va détester évidemment, surtout au vu de l'itinéraire un peu trop direct que j'aurai pris) et à L4, mi dulfer mi coincements.
On se marre bien avec les “collègues“ du sommet et on réussit à trouver un retour plus rapide par la brèche de chaussenque. Une heure de gagnée, ce qui nous permet d'échapper à la police de l'environnement et d'aller dormir et manger dans un coin plus serein.
Une belle journée !
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