dimanche 24 février 2019

Les Rochères : Cascade de la combe Chave

Belle et longue voie

Régis avait pris un but dans cette cascade il y a quelques temps, et entre névrosés on se comprend : on aime pas rester sur des échecs.
Les conditions semblent bonnes et il me propose d'y aller ; bien que je pressente que ce ne sera pas qu'une partie de plaisir, je saute sur l'occasion, en bénissant les transports en commun qui me permettent de décaler ma montée à villard de Lans.


Toujours les mêmes questions pendant ce type de journée : Au reveil trop matinal, on se demande bien pourquoi on s'inflige de telles souffrances... et puis les premières images nous donnent la réponse.
On brasse un peu pendant l'approche mais cela reste raisonnable. Les ennuis commencent quand je perds un gant pendant qu'on s'équipe. Ca me traumatisera pour le reste de la grimpe, peut être par peur d'être le boulet je me focalise sur mes piolets plutôt que sur la grimpe.

Le début déroule bien.
J'attaque le premier ressaut vraiment raide, du 4/4+ qui me chauffe bien les bras. Glace changeante, ancrages pas très sécurisants, manque de sensation, un peu la trouille, questions métaphysiques lancinantes,  bien content de m'arrêter et de passer le relais.

Premier 4+
Régis lui se balade
c'est plus facile en second
 Ensuite on attaque le névé intermédiaire, c'est loong ! Evidemment moi je me croie à l'Eiger. Le dernier mur, le crux, est bien fourni et se profile devant nous

 Ca n'a pas l'air trop raide, peut être est ce le fait qu'il soit au soleil qui me rassure ?

Le dernier ressaut
 Régis attaque, la glace ressemble plus à de la neige compactée et les broches n'inspirent pas confiance. il tape fort, moi en second je suis bien. Je lui cède courageusement ma place de leader et je suis bien content quand je vois comment la glace est dure dans le haut.


Arête finale
 On croit qu'on est arrivé mais l'arête finale sera interminable et bien fatiguante... En plus on a rien compris au topo et on pousse jusqu'au sommet.

peu avant le sommet
On comprend ensuite que le rédacteur du topo n'est pas spécialement doué et qu'il suffisait de s'arreter sur l’arête pour redescendre dans la face Nord Est... ce qu'on finit par faire tout en spéculant  sur la skiabilité du truc.



 On arrivera à la nuit... longue mais belle journée !



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