Dernière sortie avant le confinement prévu
Ambiance un peu étrange pour la préparation de cette sortie. Normalement je devrais être aux Glières à faire le hamster avec Mathieu... Mais le virus en a décidé autrement. Car à défaut d'être présent dans les organismes (quoi que... qui sait ?), le virus est dans toutes les pensées. Tout le monde sait que le confinement va arriver, mais étrangement pas d'annonce. Alors on va faire comme si de rien n'était, puisque de toute façon tout va bien, la preuve voter avec la foule ne pose pas de problème ! L'inconséquence, l'incompétence, le court termisme, le cynisme, voire la malveillance des dirigeants m'énerve de plus en plus, surtout quand le prix à payer - par les mêmes comme d'habitude- sera lourd, sur tous les plans.
Bref pour oublier tout ça, pour prendre du courage avant l'épreuve, Fred est partant, Olivier aussi et il amènera une copine avec la grosse caisse parait il. Reste à résoudre le casse tête habituel, où aller traîner les spatules. La malédiction de la saison a encore frappé, il a plu très haut, jusqu'à 2600m... Impossible de trouver de la poudreuse dans notre Belledonne habituelle, il faudra émigrer, à tel point que je pense un temps aller dorer au soleil à Presles. Mais il nous reste l'altitude ! Torineski est chaud après avoir vu les photos de la face NNE des Courtes (à laquelle je pensais...) prises vendredi. Après hésitations avec le Piaget, voire l'Obiou pour de la transfo, on opte pour la face nord de la Grande Casse. On avait voulu y aller lorsque
Mica m'avait emmené l'année dernière. Mais le mauvais temps en avait décidé autrement et comme toujours c'est resté dans mon cerveau torturé.
On dort aux pied des pistes à 4 dans le camion... Idéal question confinement. Mauvaise surprise, même si je m'en doutais un peu, on est pas vraiment aux fontanettes qui sont sous la neige, mais dans le village lui même. Ca va nous rajouter 200 m de déniv... Olivier qui stresse déjà apprécie.
Après un départ un peu trop poussif à mon goût, on monte tranquillement jusqu'au glacier de la Grande casse et sa moraine photogénique. Un vent pas très chaud calme les enthousiasmes, notamment le mien. Presles...
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sur la moraine |
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Nathalie et Olivier |
Notre amie raideuse traine un peu la patte, et moi qui comptais sur elle pour la trace...
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Au loin le col |
Le col est loin... seul avantage c'est qu'on gagne du dénivelé sans trop se faire mal aux cuisses. La poudreuse qui était apparue timidement devient de plus en plus présente, le vent s'est calmé, on se laisse gagner par un certain enthousiasme et j'oublie peu à peu les gouttes d'eau presliennes.
2 groupes sont devant nous, on se demande si c'est un bon présage (la neige vaut le coup) ou un mauvais (la face sera surtracée). Heureusement ça a plutôt l'air d'être des cafistes et on parie pas sur leur présence dans la face Nord.
Arrivés au col c'est l'euphorie : tout est en poudre, les cafistes n'y vont pas et ca a l'air super bon...
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la face nord en poudre ! |
Deux personnes ont descendu la face nord centrale, et il y a une trace de montée. On la suit même si assez rapidement celle ci est effacée et on doit se mettre au boulot. Les 2 traceurs descendent, de beaux skieurs qui nous galvanisent. Outre sa compagnie toujours agréable, je loue la présence de Fred qui prend quelques bons relais car la traceuse sur laquelle je comptais est un peu à la traîne...
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on se relaie à la trace |
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c'est bon mais physique |
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Olivier et Nathalie un peu derrière |
Arrivés sur l'épaule on est bien content que ca se termine et on est assez cramés. Mais le sommet n'est pas loin, et Fred disait il y a peu qu'il voulait y aller... Je le sens moins motivé, par la baisse de forme mais aussi par l'itinéraire qui semble un peu à inventer. Il me reste un peu de jus, je ne me rappelle pas de zones difficile, alors je me mets à la trace et on arrive au sommet après 200m de crapahutage plus ou moins alpin. Les grands couloirs ont l'air moins bon que notre face Nord !
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Fred arrive au sommet ! |
On reste pas trop, il y a du vent, on est fatigués et les 2 autres nous attendent à l'épaule. Le retour est heureusement plus rapide.
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Retour pour aller skier ! |
Olive et Nathalie ont du se cailler et commencent à resdescendre. Ils iront chausser un peu plus bas, le départ raide en neige dure ne les fait pas trop rêver.
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Sur l'épaule, Olivier et Nathalie en contrebas |
Je mets un point d'honneur à skier du haut de l'épaule, la neige a un bon grip malgré les dérapages des 2 skieurs précédents.
Ensuite c'est le gavage, même si une plaque de glace me rappelle à l'autre. Fred a oublié toute sa fatigue et est en bas en 2 minutes,
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Poudreuse sur 600 m, tout seuls... |
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Torineski un peu cramé |
Ensuite c'est le long vallon, en alternance transfo/poudre où les gros skis font merveille. Un peu de tôle aussi, un peu de stratégie pour éviter les creux et nous voilà aux pistes.... désertes. On se doute que la fermeture des stations a du être annoncée... Mais étrangement le bar est ouvert et Fred a des sous, la pause bière s'impose. Etrange ambiance, calme ausoleil, avec uniquement quelques randonneurs. On apprendra qu'en effet le bar devrait être fermé... Mais que la haut, on est un peu en dehors du monde, y compris celui de la police et des contrôles !
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