Rocher d'arguille : couloir SW

Le couloir obsédant chaque skieur des 7 laux...

Et oui quel grelou, lors d'une session freeeriiide aux 7 laux, n'a pas jeté un regard mi envieux-mi apeuré à cette ligne splendide ? C'est d'ailleurs le N° 81 de la bible de Volo, qui s'y connait en beaux couloirs.

Régis s'était félicité de notre but dans ce même couloir la semaine précédente avec Fred et Olive. Il   se frotte les mains car aujourd'hui il a pu oser un Rtt.

La petite couche de poudreuse et le froid dont nous avion perdu l'habitude nous replonge en hiver pour notre plus grand bonheur.

Pas mal de morts de faim ont eu la même idée que nous ; ca trace aux Mouchillons, vers le rocher blanc...

Les mouchillons

Mais nous on est seuls avec juste quelques chamois. La trace n'est pas hyper agréable car la petite couche de poudre a le mauvais gout de glisser sur la vieille neige qui a la mauvaise idée d'être très dure... 3semaines d'anticyclone laissent des traces et pas seulement sur nos visages bronzés d'aventuriers de l'extrème.

trace

On se perd un peu pour accéder à la combe d'accès du monstre et on est quitte pour un petit dépeautage. L'occasion de voir que le fond dur est...vraiment dur.

un peu de déniv en plus.

On se retrouve, un peu à part de la combe madame, au dessus de la grande gorge. L'ambiance dans cette neige immaculée et assez grandiose, et même si on sent que le ski ne va pas être dément, on est quand même de bonne humeur.

Combe cachée

On attaque rapidement le couloir proprement dit, qui n'est pas hyper long. On l'ausculte soigneusement tels des médecins légistes experts à Miami : il s'agit de trouver les zones  les plus poudreuses à la descente.

Tracage dans la goulotte

le mont blanc nous surveille

Au sommet la vue est dantesque et on aurait presque envie de s'attarder... si on ne voyait pas les nuages gonfler et monter jusqu'à nous rapidement. La bête ne se laisse pas faire.

Le début est assez raide, et le ski pas évident. Soit de la grosse poudre lourde qui empeche le déclenchement facile, soit une goulotte centrale béton. Heureusement la suite déroule mieux en bonne poudre.

c'est parti

ici c'est pentu

on se lache un peu

 Malheureusement on n'y voit rien et on navigue au GPS dans la partie la plus skiante de la journée... Cette année la combe madame se défend, mais qu'à cela ne tienne, on force le passage et on arrive dans la grande gorge.

la grande gorge

Les nuages ont eu au moins l'avantage de garder la neige froide dans ce ravin, très skiant dans ces conditions... Ensuite un peu de boarder cross dans le ruisseau et c'est le retour, une belle croix  !