mercredi 19 août 2009

Pic des Spijeoles : Grand Dièdre

On décide de faire l'ascension en 2 jours pour réduire la marche d'approche et s'offrir une nuit sous la tente en amoureux.


On part donc  mardi vers 12h des granges d'Astau ( 1100 m). La première étape nous mène au célébrissime lac d'Oô, au milieu des hordes de touristes. Nous poussons ensuite jusqu'au Lac d'Espingo, toujours aussi superbe dans son petit cirque. La météo n'est pas très encourageante pendant cette ballade, puisque la pluie se met à tomber à Espingo... Mais tout cela était prévu, normalement demain il fera beau pour l'escalade. Nous passons le lac d'Espingo, puis le Lac Saussat et ses chevaux en empruntant un curieux chemin dallé, aux faux airs de voie romaine. Cette voie a été construite par les ouvriers qui construisaient le barrage du Portillon.


Le chemin dallé


Ce boulevard nous conduit jusqu'à l'adorable lac de la Coume de l'Aubesque pour installer notre bivouac. L'emplacement est parfait, de la bonne mousse pour la tente, et de l'eau claire à proximité pour le ravitaillement. Une grosse averse nous assaille vers 18h à peine la tente montée... nous avons un peu de chance, 10 minutes plus tôt et nous étions trempés ! Nous nous endormons et lorsque nous nous réveillons, la pluie a cessé. Une fois le repas pris, nous guettons l'apparition des premières étoiles... quel plaisir d'être ici !

Le lendemain, nous plions la tente et cachons les affaires de bivouac, inutiles pour l'escalade. Nous les reprendrons en descendant. Nous partons au petit matin, en admirant le soleil éclairer les montagnes les unes après les autres. Il nous reste 600m de dénivelé à gravir avant d'arriver au pied de la paroi.

la face Est des spijeoles au petit matin


Pour accéder au pied de la paroi proprement dire, il faut gravir une dalle lisse peu commode. Nous n'avons pas pris de crampons et nous avons bien fait, le névé qui borde la paroi est facilement contournable.

Alors que la voie du grand dièdre est évidente vue de loin, au pied de la paroi il n'en est pas de même !  par où attaquer ? il y en a plein, des dièdres... On finit par trouver le départ, finalement nous irons au même endroit qu'une cordée d'espagnols qui nous avait doublé pendant l'approche. L'escalade s'avère très agréable, le cadre est superbe, le granit excellent, la température idéale.



On arrive dans le Dièdre proprement dit

Nous sommes surpris par notre propre rapidité, on arrive après 3h seulement dans l'immense dièdre de sortie, il ne nous reste pus qu'ue longueur !

d


Une fois la dalle finale franchie, quelques rochers faciles nous amènent au sommet. Nous sommes triplement contents : d'abord, il y a l'émotion de l'arrivée au sommet, ensuite il y a le plaisir de voir que notre cordée complice tourne bien et enfin la majesté du paysage...

Pic des Gourgs Blanc depuis le sommet

Pendant le pique nique, nous sommes aux premières loges pour admirer le lac glacé entouré par les "3000" du Luchonnais : Perdiguère, Pic du Seil de la baque, Gourgs blancs...


La descente sera moins drôle : Sous une chaleur accablante ( et pourtant , nous sommes à 3000m ! ) il nous reste 2000 m à faire pour retrouver la voiture. Nous rentrons à l'appartement à 19 heures,  une longue journée !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire