lundi 20 juillet 2009

3 Becs : Voie des Parisiens

On part asssouvir un vieux rêve : faire la "voie des parisiens" , la voie historique qui parcourt la falaise de la Pelle aux 3 becs.



Les 3 becs, c'est LA montagne de la Drôme, si caractéristique, visible d'un peu partout. Ces becs ont plusieurs visages : bucoliques pour les randonneurs qui les gravissent, doux et arrondis vue de la plaine de Valence... Mais pour les grimpeurs, c'est vus de la vallée de la Drôme qu'ils impressionnent... Notamment la falaise de la Pelle, si raide, si monolithique, si pure : impossible de resister à l'envie d'y grimper. En plus, la voie des parisiens a une belle histoire, ouverte par les meilleurs grimpeurs français de l'époque, des "parisiens" qui ne purent résister à l'envie de faire une première en voyant cette muraille. Cette voie fut en son temps "la voie la plus difficile des préalpes"... Aujourd'hui ce n'est plus le cas, elle est accessible à des grimpeurs modestes comme nous.

Et il faut dire que cette voie, elle se mérite... Samedi nous faisons une première tentative avec Jean Louis, mais trop impatients nous  nous trompons d'attaque ! Nous gravissons 3 longueurs d'une voie mystérieuse... tout en nous rendant compte que la description du topo ne correspond pas du tout à ce que nous voyons. Bref, dépités nous redescendons, pour s'apercevoir que la voie des parisiens démarre bien plus à droite !


Qu'à cela ne tienne , dimanche il fait beau et c'est à deux que nous attaquons la paroi. Cette fois pas d'erreur ( mais comment peut on se tromper avec une attaque si caractéristique ?? )

l'attaque de la voie des parisiens


Dès la première longueur, on est dans le bain, c'est très vertical et austère, contrastant avec la vallée verdoyante de la Drôme, qui semble si accueillante en bas...

du gaz


Dans la deuxième longueur, se perd un peu et on se fait une belle frayeur quand Aurelie en tombant, arrache le dernier piton et que nous nous retrouvons pendus sur le relais... uniquement composé de coinceurs. Mais ceux ci ne bronchent pas et on continue. Tout se passera mieux ensuite, on ne se perdra plus, ce qui nous permet d'apprécier l'itinéraire astucieux, l'ambiance grandiose et l'escalade jamais trop difficile.

Perdus dans l'immensité de la Pelle


Au fur et à mesure, on reconnait les passages "mythiques" de la voie, comme la traversée esthétique sur petits silex, qui semble n'être là que pour permettre une belle photo du premier de cordée


THE traversée

L'avant dernière longueur est le passage clé de la voie, une longue fissure déversante bien pourvue en bacs.

Fin de la fissure de L11

On sort de la voie bien fatigués, mais heureux et fiers de cette escalade. Un vrai voyage vertical, où la falaise de la Pelle nous aura dévoilé ses charmes, ses vires, ses surplombs, ses fissures et ses silex !

Avant dernier relais

Retour bucolique

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