Après cette période d'inactivité forcée, j'étais à la fois curieux et angoissé de voir à quoi ressemblait mon niveau en escalade.
J'avais toujours constaté qu'après ne serait ce que 10 jours de vacances - même si celles ci comportaient quelques séances de falaise, gagnées de haute lutte sur l'emploi du temps familial- je serrais moins fort les prises. Alors après 2 mois... les videos de Sissy, les suspensions, les postures de cobra, les traversées du Mur de Venon, auront elle limité la casse ? l'espoir était fort
Et bien au final, ce fut moins catastrophique que prévu. Après 2 séances à l'écureuil, j'ai réussi à grimper pas si mal à Omblèze... Bien sur ces voies un peu dalleuses ne nécessitaient pas trop de force, mais ce fut bien agréable pour mon moral toujours vacillant. Serai je en train de devenir un vrai grimpeur ?
Bref, j'en étais là de ces réflexions profondes quand nous décidâmes de fêter le déconfinement dans le Diois avec Armelle et Régis. Moins de 100 km, moins de 10 personnes, nous sommes de parfaits citoyens dignes de la Macronie. Après le Claps la veille avec les enfants, place aux grands avec l'ascension du mythique Pestel à Glandasse.
Toujours aussi impressionnante, cette paroi de calcaire est celle qui me parle le plus. Ce n'est pas la plus haute, pas la plus belle... Mais son aspect austère et sauvage, le mystère de ses sources, les légendes d'ours et de loups, l'épaisseur de ses forêts, fertilisent mon imagination torturée et m'attirent comme un aimant. Tout serait parfait si je savais grimper... car à part le pilier Leprince Ringuet, je n'ai rien grimpé la bas !
Le Pestel n'était parcouru que par des voies de libre extreme ou d'artif difficile... Mais c'était sans compter la dream team Mussatto-Beatrix qui a eu encore le nez creux pour trouver une voie abordable dans le 6c.
L1, belle dalle en 7a |
Fin de L1 |
On se lance derrière une cordée avec Régis qui aura le privilège d'attaquer la voie avec un très beau 7a en dalle sur un rocher parfait pas si facile à lire.
La suite déroule plus, dans un style différent plus physique, je me chauffe un peu les bras mais je suis assez heureux d'enchainer mes deux 6c, dont L4 déversante vraiment marquante.
Fin de L2 |
traversée pour passer en face Sud |
L4, 6c raide et très classe |
L5, 6c joli et pas trop dur. |
Régis attaque le crux, L7 annoncée en 7b... il enchaine avec maestria. Chapeau, car si la longueur est jolie, elle est très physique, sur des trous pas faciles à lire. De mon coté je n'en viendrai à bout que grâce à quelques tirages de dégaine.
Après un beau 6b et une dernière longueur incompréhensible, on débouche au sommet bien contents. On ne galèrera même pas dans les rappels, sans vent aucun problème pour clipper le spit... Descente glissante en crocs pour rattraper les enfants juste au col !
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