Aiguille Dibona : Voie Madier

Que faire pour ce WE sans Jérôme ? D'habitude le mois de mai se prête bien aux raids à skis, dans les beaux paysages de haute montagne. Sauf que cette année, l'enneigement est assez pitoyable...



Du coup on tente un coup de poker : pourquoi ne pas aller grimper à la Dibona ? c'est un peu tôt, mais tant mieux, comme ça il n'y aura pas foule ! Le refuge est haut, à 2700m mais comme le vallon est orienté au sud, on devrait pouvoir y acceder en basket. Ensuite, grimper en face sud, avec le soleil annoncé, même à 3000m, ca devrait être un régal.

Départ Vendredi soir de Grenoble après la journée de travail d'Aurélie. On arrivé au parking vers 19h, du coup une partie de la montée se fera de nuit, mais elle a prévu le coup avec des super frontales récupérées chez Petzl !

l'objectif à la nuit tombante

Le plan se déroule sans accrocs : à peine un petit névé vers la fin, la montée passe niquel en baskets. Le refuge est quasiment à nous : à part une cordée d'allemands, on est seuls ! alors que d'habitude, c'est la cohue.

Le début de la voie Madier

Superbe rocher

Le matin, le soleil est là, l'escalade débute, c'est un régal : difficulté modérée, rocher excellent, un peu de recherche d'itinéraire. Belle ambiance de montagne, on est seuls à part les allemands dans Visite Obligatoire.

La cordée d'allemands dans visite obligatoire

Ambiance montagne !

Ca déroule bien, on double quelques longueurs et on arrive au passage clé : la fissure Madier.
Il n'est pas très évident de savoir quelle est la "bonne" fissure car il y a 3 fissures qui se ressemblent côte à côte. Mais après un examen appronfondi du topo, c'est parti. C'est une belle renfougne, bien lisse, Antoine parvient en haut après un beau combat (et un peu de tirage sur friends...)

La fissure Madier

L'ecaille caractéristique de la fissure Madier

 Après un petit détour par la variante Livanos, un peu de corde tendue nous amène au sommet ! Bien contents, on a bien géré l'ascension, comme des pros.Le sommet est un peu exigu, c'est sympa de gravir une "vraie" montagne.

photo débile au sommet de la dibona

 Puis c'est la descente. On a un peu froid, le temps s'est bien couvert. On galère pas mal dans les rappels de la voie normale car ceux ci sont cachés par la neige.

On s'en sort quand même et c'est le retour au refuge, de la neige jusqu'au genoux...

Un très bon souvenir, et vraiment une bonne idée cette Dibona en Mai.